mardi 31 mars 2015

La forte résistance du système Umps


Les élections réservent toujours leur lot de surprises. Le premier tour des départementales n’ont pas dérogé à la règle. Les sondeurs annonçaient une abstention record. La participation, bien que très moyenne, a cependant dépassé légèrement la barre des 50 %, ce qui est nettement mieux que les cantonales de mars 2011. De la même manière, les enquêtes d’opinion donnaient à penser que le Front national arriverait en tête du scrutin. Ce n’est pas le cas même si avec 25,24 % des suffrages il obtient le meilleur résultat de son histoire, se place en première position dans 43 départements sur 98, dont beaucoup de zones rurales, est qualifié au second tour dans près de 1100 cantons, en a d’ailleurs déjà remporté déjà huit (dont celui de Fréjus) et devance nettement le Parti socialiste si l’on n’additionne pas avec le score du PS celui du PRG et des divers gauche. On peut même estimer qu’il est la première formation de France si l’on considère que l’UMP ne se présentait pas seule et qu’elle était alliée avec l’UDI, assez souvent aussi avec le Modem et les divers droites.
Le Front national connaît incontestablement une forte poussée, un peu moindre que ce qu’annonçaient les sondages qui ont décidément beaucoup de mal à évaluer à l’avance le vote frontiste — à moins qu’ils n’aient volontairement grossi son score pour mobiliser ses adversaires — mais d’autant plus significative que ces élections, qui accordent une prime aux notables et aux sortants, et ce mode de scrutin (majoritaire à deux tours) ne sont pas ceux qui lui conviennent le mieux. Ses meilleurs scores, il les a obtenus assez logiquement dans le Var (38,9 %), l’Aisne (38,76 %), le Vaucluse (37,4 %), le Pas-de-Calais (35,63 %), le Gard (35,54 %), la Haute-Marne (35,13 %) et l’Oise (35,11 %). Ces scores sont réellement impressionnants mais ils ne garantissent nullement que le FN remportera dimanche des départements d’autant que lors de l’élection du président du conseil départemental on peut s’attendre à des alliances entre la gauche et l’UMP si celles-ci s’avèrent nécessaires pour empêcher l’accession d’un élu frontiste à la tête du département.

Suite de l’éditorial de Jérôme Bourbon dans Rivarol n° 3181 du 27 mars 2015

Site du journal Rivarol

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samedi 21 mars 2015

Départementales : un candidat du PCF condamné pour pédophilie !

 
À Draveil, le Parti communiste français est "abasourdi". À en croire Le Parisien, Jean-Pierre Sauvage, l'un des candidats du parti pour les départementales, a été condamné pour des faits de pédophilie. Alerté par les journalistes du quotidien, le Parti communiste a aussitôt retiré son investiture au candidat.

La condamnation remonte à mars 2014. Il y a un an, l'éducateur de 41 ans est condamné à deux ans de prison par le tribunal correctionnel d'Alençon. Même s'il a fait appel de cette décision, l'homme a reconnu des faits d'attouchements sur des garçons âgés de 11 à 15 ans, au cours de l'audience. Il est depuis inscrit au fichier des délinquants sexuels et a l'interdiction de travailler avec des mineurs.

Philippe Camo assure qu'il ne savait pas

"Je suis abasourdi, choqué, et bouleversé par ce que je viens d'apprendre", a réagi, ce vendredi, l'élu communiste de l'Essonne, Philippe Camo, au Parisien. Il assure que "jamais" Jean-Pierre Sauvage n'avait évoqué avec lui sa condamnation pour pédophilie. "Nous sommes en train de voir avec la préfecture s'il est techniquement possible de ne pas acheminer les bulletins de vote. Mais il est clair et net qu'il n'est absolument plus notre candidat. C'est moralement et politiquement impensable, même s'il a fait appel de sa condamnation", ajoute-t-il.

Dans l'Essonne, Jean-Pierre Sauvage n'est pas le seul à se trouver dans le viseur de la justice. Dans le même canton de Draveil, Georges Tron, l'ancien ministre UMP, accusé de "viols" et d'"agressions sexuelles aggravées", a été renvoyé aux assises en décembre dernier.